Accompagnement

Depuis 2009, La Loge défend la création, et plus particulièrement la jeune création, dans ses prises de risques et ses pratiques audacieuses. 

Aux croisements des disciplines et des esthétiques, nous sommes à l’écoute des artistes, compagnies et collectifs pour les accompagner au mieux dans leurs besoins, aspirations et envies. Nous proposons ainsi un accompagnement adapté dans divers domaines : 

° production : aide au montage de production du projet (recherche en coproduction, en résidence, recherche de subvention, etc….) jusqu’à la logistique de tournée (conditions d’accueil, hébergement, transport)

° diffusion : de la mise en réseau de lieux et professionnel.le.s en adéquation avec le projet, au suivi de diffusion et la prospection, jusqu’aux négociations des calendriers de représentations (envoi devis, lien avec le lieu d’accueil…)

° communication et conseil en image : création de contenus, supports et outils de communication, mise en place d’une stratégie communicationnelle, suivi des résultats de la campagne de communication 

° relations presse : contact, relance, accueil journalistes

° conseil en structuration : recherche de partenaires et de fonds, élaboration de stratégies de développement, conseil en organisation juridique  

Toujours vigilante aux nouvelles pratiques et nouveaux/nouvelles artistes, La Loge se déploie sur tout le territoire national et construit un large réseau de relations qu’elle met au service des projets qu’elle soutient dans ses missions.

La Fin du début

Solal Bouloudnine

La Fin du Début

Avec La Fin du Début, le comédien Solal Bouloudnine nous plonge dans l’univers d’un enfant des années 90 qui réalise, comme tous les enfants avant et après lui, que tout a une fin, à commencer par la vie. Nous traversons avec lui une vie marquée par l’angoisse de la fin, dans une comédie touchante et vertigineuse.
Une bouchère bourguignonne, un chirurgien facétieux, un rabbin plein d’histoires, une maîtresse en burn out, France Gall… À travers une galerie de personnages un peu fous et au son des chanson de Michel Berger, on rit avec Solal Bouloudnine de l’atrocité du cancer, des maladies vénériennes et cardiovasculaires, gastriques aussi, et cérébrales, de la solitude qui le ronge terriblement, de l’incommunicabilité entre les êtres, de l’enfance insouciante et naïve qui s’en est allée à jamais, viciée par les assauts du monde insurmontable, injuste et cruel.
La Fin du Début est un spectacle de variété qui se vit comme une chanson épique, ou l’inverse. C’est un mercredi après-midi entre copains dans une chambre d’enfant où les jouets activent les histoires les plus folles.
© Marie Charbonnier – La fin du début

Sirènes

Compagnie 52 Hertz

Sirènes

Trois femmes installent un vivarium dans un jardin d’acclimatation. Chacune enfile sa queue de sirène. Lumière ! Ça commence. Exposées dans leur bassin, à la vue des visiteurs, elles errent. Musique ! Les sirènes font le show, avec chorégraphie, fumée et maquillage. On est entre le gala de gymnastique, la natation synchronisée et un spectacle d’otaries. Une sirène dévore une carcasse, c’est monstrueux. Une sirène chante, c’est beau et minable. Un dompteur avec une grosse moustache et un costume colonial fait une démonstration. Une sirène prend la parole et dit que c’en est trop, que ça suffit ! Qu’allons-nous faire de nos mythes ? Mi-femme mi-animal, la sirène est, dans notre imaginaire collectif, une représentation du féminin associée au glamour, à l’érotisme, à la tentation, à la cruauté, ou encore à la naïveté voire à l’idiotie… Hélène Bertrand, Margaux Desailly et Blanche Ripoche s’emparent de cette figure mythologique et inventent un freak show onirique pour en saisir toutes les facettes et les complexités et tâcher de dépasser les clichés désuets qui l’entourent. Pour ces jeunes comédiennes- metteuses en scène, qui conçoivent et écrivent ensemble leur premier spectacle, donner corps sur un plateau à une figure aussi multiple que mystérieuse, c’est l’occasion de questionner nos mythes, écrits par des hommes, en les tournant en dérision. En jouant avec cet attrait du frisson que l’on retrouve dans les spectacles de bêtes féroces, il s’agit de mettre à nu des fantasmes millénaires sur le féminin mais aussi sur le sauvage et la façon dont l’humain s’acharne à domestiquer corps humains ou animaux pour en faire des êtres de divertissement. Absurde, iconoclaste et poétique, Sirènes secoue notre patrimoine fictionnel pour laisser advenir, qui sait, de nouveaux récits et de nouveaux liens au sein du vivant.

Parler Pointu

Studio 21 - Benjamin Tholozan & Hélène François

Parler pointu

Dans la famille de Benjamin, on parle ‘avé l’accent’, sauf lui.
Il parle pointu, c’est-à-dire avec l’accent du pouvoir.
Parler pointu est une expression que les méridionaux utilisent pour désigner l’accent de ceux qui vivent au-dessus de Valence, jusqu’à Lille. Parler Pointu raconte l’abandon progessif des parlers régionaux et des accents, et ce que cette perte revêt d’à la fois intime et politique.
Dans cette épopée historique et familiale, Benjamin Tholozan incarne avec fougue, joie et précision les personnages qui ont fait du Français et de l’accent tourangeau le seul parler légitime encore aujourd’hui.

 

Conférence de la TTension

Collectif Impatience - Perrine Mornay & Olivier Boréel

Conférence de la TTension

Conférence de la TTension se joue avec espièglerie de nos capacités d’attention. Mais cette fausse conférence propose en parallèle, l’air de rien, une digression sensible sur les économies construites pour capturer notre attention (particulièrement celle du numérique mais pas uniquement). Dans ce spectacle, qui pourrait être le contrepied de LUMEN TEXTE (spectacle sans acteur des mêmes artistes au Théâtre du Train Bleu tous les jours à 11h30), Olivier Boréel et Perrine Mornay s’adressent à nous cette fois en chair et en os. Enfin, c’est ce qui semble. Mais nous parle-t-il vraiment ou est-ce un mirage ? Avec peu de moyens, les deux performeurs font naître une partition visuelle hypnotique et méditative. Cette “méta” représentation questionne l’audience avec facétie sur les développements possibles du spectacle vivant à l’air du tout numérique et l’intelligence artificielle. Mais ici, le rôle du spectateur reste du côté de la poésie et Conférence de la TTension propose des solutions pour s’échapper, devenir invisible, ou même s’endormir pendant la représentation.

Lumen Texte

Collectif Impatience - Perrine Mornay & Olivier Boréel

Lumen Texte

LUMEN TEXTE est une pièce de théâtre sans acteur·rice et sans bande sonore. C’est une performance pour un vidéo projecteur et un plateau vide. Tout ceci pour proposer une réelle expérience de spectacle. Ici, le texte prend la parole en son nom et joue parfaitement à la lettre. La pièce s’adresse aux spectateur.rices pour ce qu’ils sont : un groupe de personnes conscientes qui partagent un temps, un espace et une forme de concentration collective.

En interrogeant les spectateurs·rices sur les possibilités de vivre un moment commun, LUMEN TEXTE raconte des histoires, fait des blagues et incite parfois à l’action sans jamais que l’on sache si celle-ci changera le cours de la pièce ou pas… Le dispositif d’adresse au public est au cœur du processus et se joue des liens entre texte, espace et corps en présence. À la fois primitif et futuriste, LUMEN TEXTE montre que les choses intellectuelles peuvent devenir sensibles, tactiles, olfactives et drôles.

Katherine Poneuve

Lara Marcou - Groupe O

Katherine Poneuve

Solo protéiforme et forestier.

C’est l’histoire drôle et bouleversante d’une chanteuse, ou d’une femme.
Elle quitte tout. Elle part. Elle est partie.
Et c’est une forêt qu’elle trouve sur sa route, une forêt imaginaire ? enchantée ?
celle des contes ? une vraie forêt ?

À partir de chansons écrites il y a une dizaine d’années et qui dormaient dans un coin de sa mémoire, de lectures féministes qui les ramènent à la vie, Lara Marcou invente ce personnage en plein pétage de plomb. Dans ce solo qui mêle danse, théâtre, musique et chant, elle part à la recherche d’un destin de femme. Fuyant son ombre sociale et sa vie qui n’était plus sa vie, elle explore sous nos yeux les voies cosmiques de l’incertitude.

Juliette et Roméo sont morts

Céline Champinot, Groupe La Galerie

Juliette et Roméo sont morts

Si Roméo et Juliette est une pièce d’amour mythique, c’est aussi l’histoire du suicide de deux adolescents de quatorze ans. La pièce sera jouée par deux actrices et un acteur de quarante ans qui se souviennent : ils ont joué Roméo et Juliette quand ils avaient 14 ans et maintenant ils reviennent.